Les Dents du topographe !

Le romancier Fouad Laroui a choisi  le titre « les Dents du topographe » pour son roman sorti en 2000 et qui a bien mérité le prix d'Albert Camus du meilleur roman.

Et pour faire encore plus de publicité, j’ai copier-coller : « l'écriture incisive et le style satirique de Fouad Laroui donnent un rythme endiablé à ce roman. Formant une sorte de mosaïque, les histoires et les vies convergent vers cette impossibilité à être. On découvre dans Les dents du topographe, les enfants illégitimes d'un Maroc à deux visages. » selon les témoignages d’Amazon…

Evidement, ce n’est pas pour parler de la topographie que le lauréat de « ponts et chaussés » a écrit son roman, les livres des levés planimétriques et altimétriques ne manquent pas pour en ajouter un autre…Mais, c’est peut être pour poser une question bizarre, qu’aucune des écoles qui forment les topographes n’a pu posé certainement ! 

Qu'y a-t-il de plus inutile que ces dents qu’un topographe a arrachées de sa bouche comme un membre gangrené et indésirable ?

Dans « les dents du topographe ». Le personnage principal n'a pas de nom, Il est désigné comme "fils de Kader". Parfois, ce sont des insultes qui définissent sa différence. Marocain, il se fait traiter de "Nasrani" (chrétien) ou encore de "fils de la Mission" (l'école française où il a étudié).

Tout est là pour lui rappeler sans cesse son altérité indésirable. "Si tu ne sais même pas qui tu es, si tu n'es pas sûr de ta propre nature, de ton destin, ne va pas t'exposer à d'autres regards qui révèleront ta nudité".

 La perte d'identité en mènera certains jusqu'à la folie ou à la mort. Et lui d'essayer pourtant de s'en sortir...

Topographes, vos dents suscitent l’intérêt des romanciers, prenez en soin !

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